Dans Jérusalem-Est, l’accès à ce joyau archéologique composé de tombes monumentales taillées dans le roc, propriété de la France, est fermé depuis 2010. Sa possible réouverture, après de longs travaux de restauration, provoque de nombreux remous au sein de la dans la Ville sainte.

Le faisceau de la lampe perce l’obscurité du Tombeau des rois, joyau archéologique vieux de 2 000 ans au cœur de Jérusalem et propriété de la France auquel les juifs ultra-orthodoxes réclament accès.
Des chambres à alcôves reliées entre elles par des marches taillées dans la pierre renfermaient autrefois des sarcophages. Ce remarquable exemple d’architecture funéraire de l’époque romaine passe pour l’un des plus grands complexes de cette période dans la région.
L’accès est fermé au public depuis 2010 et le site semble abandonné, simplement signalé par un grand drapeau bleu-blanc-rouge flottant au vent et un portail surmonté de l’inscription: République française – Tombeau des rois.
«Il s’agit probablement du plus important, du plus fascinant et du plus grand monument de Jérusalem en dehors de la Vieille ville», dit Yuval Baruch, en charge pour la ville de Jérusalem de l’Autorité archéologique israélienne. Les lieux sont actuellement clos pour des travaux de restauration chiffrés à environ un million d’euros. Leur statut unique, leur vénération par les juifs et le contexte particulier à Jérusalem en compliquent encore davantage la réouverture. Beaucoup de ce qui a trait à l’archéologie dans la ville est teinté de religion et de politique.
Cette perle est située à Jérusalem-Est, partie palestinienne de Jérusalem occupée par Israël depuis 1967 et annexée, une décision qui n’a jamais été reconnue par la communauté internationale. Israël considère toute la ville comme sa capitale, les Palestiniens espèrent faire de Jérusalem-Est celle du futur État auquel ils aspirent.
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