Des fouilles menées en Israël indiquent la richesse figurative que les villageois de Huqoq ont accordée au Ve siècle à leur synagogue. Un signe contredisant la théorie d’un déclin juif à cette époque.

Le Ve siècle, période d’expansion pour le christianisme, n’aurait pas nui à la richesse visuelle de l’art juif en Terre Sainte. Contrairement aux idées reçues. De fait, « les mosaïques qui décorent le sol de la synagogue de Huqoq révolutionnent notre compréhension du judaïsme à cette époque », a déclaré Jodi Magness, la directrice des fouilles sur le site de Huqoq en Galilée inférieure, et professeur à l’Université de Caroline du Nord-Chapel Hill. Alors que l’on pensait que l’art juif de l’époque évitait les sujets figuratifs.
Dernier exemple en date dans ce vieux village juif, une mosaïque qui représente deux hommes portant un piquet chargé de raisins, vient d’être mise au jour par une équipe d’archéologues (spécialistes et étudiants) placée sous la conduite de Jodi Magness. La découverte de cette mosaïque est la dernière d’une longue série commencée en 2012 dans ce village cité deux fois dans la Bible. Dans le livre de Josué (19, 34) et dans le premier livre des Chroniques (6, 60).
Ces mosaïques remontant au Ve siècle sont bien conservées dans leur détail comme dans leur ampleur. Elles représentent notamment Samson (juge d’Israël) et les renards (Livre des Juges 15, 4), Samson portant la porte de Gaza sur ses épaules (Livre des Juges au chapitre 16), le déluge et l’arche de Noé, le passage de la mer Rouge durant lequel les soldats de Pharaon sont avalés par un gros poisson, similaire à celui ayant mangé Jonas dans une mosaïque déterrée l’été dernier. En même temps qu’une mosaïque illustrant la construction de la tour de Babel. Il s’agirait de la première représentation connue de l’histoire de Jonas trouvée dans une ancienne synagogue en Israël.
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