Les fouilles du cimetière chrétien d’Atlit, au nord d’Israël, faites en collaboration avec notamment le Centre de recherche français à Jérusalem (CRJF), offrent un témoignage exceptionnel sur les pratiques funéraires des croisés.

Sur le site du journal du CNRS , Yves Gleize – archéo-anthropologue à l’Institut national de recherches archéologiques préventive (Inrap) – explique les spécificités de ce cimetière :
L’objectif est d’éclaircir les coutumes funéraires et la place des morts dans les cultures du passé. Nous nous penchons pour cela sur les restes matériels issus des contextes funéraires et restituons les pratiques en observant la position des ossements et du mobilier archéologique, puis en croisant ces données avec celles qui nous renseignent sur l’identité biologique des défunts, c’est-à-dire sur leur âge, leur sexe et parfois les circonstances de leur mort. On n’enterre pas tout le monde au même endroit, ni de la même façon, à une même époque. Connaître les rituels qui accompagnent l’inhumation des corps, la typologie des tombes, leur orientation…, s’avère une source d’information capitale pour éclairer le fonctionnement d’un groupe humain, mettre en évidence des stratégies culturelles, économiques, politiques.
Ce cimetière était utilisé durant les croisades, probablement par les Templiers de la forteresse, les populations alentour et les pèlerins.
Les fouilles de cimetières des royaumes latins d’Orient ou de châteaux apportent des connaissances archéologiques précises sur les croisades au Moyen-Age. En témoigne par exemple les recherches actuellement conduites par l’université de Haïfa sur le château de Montfort qui fut le siège des chevaliers de l’ordre teutonique de 1227 à 1271.
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