Le site de l’Œuvre d’Orient nous offre le témoignage de l’un de ses volontaires parti servir durant toute une année les handicapés jeunes et moins jeunes de l’Hospice Saint Vincent de Paul, foyer de religieuses françaises à la sortie de la Porte de Jaffa.
Patrick est parti il y a plusieurs semaines en Terre-Sainte pour une mission d’un an. Il raconte les premiers jours de son service. « Voici maintenant près de trois semaines que je suis arrivé en Terre Sainte sur le lieu de ma mission auprès des Filles de la Charité de l’Hospice Saint Vincent de Paul à Jérusalem. Engagé pour un an, l’enjeu est de taille pour ce démarrage tant la mise en place est essentielle pour construire cette aventure dans les meilleures conditions.
C’est ainsi qu’après la formation suivie à Paris auprès de l’Œuvre d’Orient et de ses partenaires (La Guilde), j’ai atterri par un agréable après-midi de ce que l’on appellerait en France le printemps, à l’aéroport international Ben Gourion (Tel Aviv).
« Un grand merci à Sœur Alice
pour cet atterrissage en douceur relatif au visa ! La route se poursuit donc en Sherout cette fois-ci (bus Israélien d’une dizaine de personnes) vers Jérusalem. La toute première impression est un sentiment d’irréel, je suis en Terre Sainte ! Après un bref échange avec mon voisin, je me rends compte que ce dernier parle français et me voici descendant du sherout avec un premier contact en poche ! Ce n’est pas encore la fin de cette belle journée, l’accueil qui m’attend à l’arrivée chez les sœurs est mémorable.
Les tous premiers jours sont consacrés… au repos, les sœurs m’offrent la possibilité de prendre 48 heures pour réaliser ce qui m’arrive et prendre contact avec la cité qui m’accueille. Ainsi, j’entame quelques pas dans la vieille ville mais surtout je prends le temps de souffler un peu. Puis j’entre alors de plein pied dans ce qui sera ma mission d’un an auprès des handicapés de l’Hospice Saint Vincent de Paul.
La rencontre avec les handicapés et l’équipe soignante palestinienne est assurément le deuxième temps très fort de ce début de mission. Ici, on parle français avec les volontaires et les sœurs, mais l’arabe, le français ou l’anglais avec l’équipe et les personnes accueillies. Il arrive que quelques mots d’hébreux se retrouvent ici où là, particulièrement lorsqu’il s’agit de souhaiter Shabbat Shalom à Abraham, handicapé, juif de naissance mais qui porte aujourd’hui la croix. Cette rencontre avec l’Orient et les gens qui y vivent est un moment très particulier ou l’on peut mesurer la réalité de ce qu’on appelle généralement le sens de l’accueil. Derrière les mots, se cache en fait des gens qui ne vous ont jamais vu, qui ne vous ont jamais parlé mais qui lorsqu’ils vous rencontrent, considèrent que c’est là un don de Dieu. Dans un premier temps, la seule chose qui compte au-delà de tout le bagage émotionnel, intellectuel, culturel qui vous caractérise nécessairement, c’est la question de savoir si vous allez simplement recevoir et échanger avec la personne qui vous accueille ou vous mettre en retrait. Ce sentiment est, je pense, décuplé auprès des personnes handicapées qui semblent apporter une importance toute particulière à la manière dont vous allez vous présenter à elles.
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Ces interrogations, bien que très présentes, n’empêche pas d’accepter la chance (grâce) que l’on reçoit mais appellent à une nécessaire et intransigeante humilité devant ce qui est découvert. Ainsi, la visite à Bethléem a été d’une grande richesse, conduite par le Frère Dominique-Marie de l’École Biblique de Jérusalem, et j’ai eu la possibilité de visiter la Nativité, le champ des Bergers ainsi que les piscines de Salomon et enfin le monastère de Mar Saba dans le désert de Judée. Une première visite vraiment passionnante !
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L’ensemble du témoignage de ce volontaire Français est à retrouver sur le site de l’Œuvre d’Orient.