Les 3 et 4 octobre dernier, la Custodie de Terre Sainte a fêté Saint François d’Assise. L’occasion, comme chaque année – voir nos billets de 2014, 2015 et 2016 – de célébrations empreintes de ferveur et joie.
Une belle tradition veut qu’un domincain préside et prêche la messe de la fête de Saint François (les franciscains présidant, eux, la Saint Dominique). Le Fr. Martin Staszak, o.p., prieur de Jérusalem, a présidé la messe et le Fr. Jean Jacques Pérennès, o.p., recteur de l’École biblique et archéologique française de Jérusalem, a assuré le prêche en rappelant que : « Nos deux ordres sont nés d’une même intuition : la nécessité d’un réveil évangélique ».
Le site d’actualités de la Custodie relate ces célébrations :
Ils l’ont attendue impatiemment et se sont préparés avec un triduum de prière et de réflexion. Chaque année, la solennité de la Saint François est un motif de grande joie pour les franciscains de la Custodie de Terre Sainte. Les frères et les fidèles l’ont célébrée, les 3 et 4 octobre, en l’église du Saint Sauveur à Jérusalem avec les premières vêpres, le transit, la messe solennelle et les secondes vêpres.
Saint François d’Assise est précisément mort le 3 octobre 1226, en répétant les mots du Psaume 141 de l’âme qui s’abandonne à la miséricorde de Dieu. En 1228, il était déjà déclaré saint. Aujourd’hui, nous nous souvenons de lui comme le « poverello d’Assise », mais aussi comme le « Père Séraphique » : par sa vie humble, il a laissé un grand signe dans la vie de l’Église et dans l’histoire.C’est le Père Custode de Terre Sainte, Fr. Francesco Patton, qui a célébré les premières vêpres et le transit. Durant la célébration, les frères qui n’ont pas encore fait leur profession solennelle ont renouvelé leurs vœux temporaires. « Saint François dit : avec la profession religieuse, toute notre vie doit être remise dans les mains de Jésus Christ. Voilà le sens profond des vœux d’obéissance, sine proprio et de chasteté que vous renouvelez aujourd’hui », a affirmé le Custode dans son homélie. Saint François lui-même, au terme de sa vie, a voulu se redonner à Dieu dans une essentialité la plus absolue : nu, sur la terre nue. « Un geste qui a une signification symbolique extraordinaire, car il exprime la totalité de l’offrande de soi », a dit Fr. Patton. Dans ce geste, il y a la nudité de l’obéissance, de la pauvreté et de la chasteté, par laquelle le corps devient un sacrifice spirituel agréé à Dieu. Le Custode a ensuite souligné que dans le transit, il y a l’indication de la réalité pascale. S’abandonner ainsi à Dieu, pour renaître avec lui, cela a aussi été préfiguré par la lecture du récit du transit de Saint François, jusqu’au soir tombant. Des ténèbres, la lumières dans l’église a de nouveau resplendi, d’après les notes du Cantique des Créatures, écrit par le Saint. […]
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