« Sous les pierres, la Bible. Les grandes découvertes de l’archéologie », par Estelle Villeneuve

Les Rencontres d’Archéologie de la Narbonnaise traitent l’actualité des publications consacrées à l’archéologie et priment chaque année le meilleur livre d’archéologie selon le jury.

Sous les pierres la Bible. Les grandes découvertes de l’archéologie (coédition Le Monde de la Bible-Bayard), écrit par notre collaboratrice Estelle Villeneuve, a été sélectionné, parmi 11 ouvrages (voir la sélection), au grand prix du livre d’archéologie 2017.

Le prix de l’édition 2017 sera décerné le 30 septembre 2017 lors de la soirée de clôture du festival Rencontres d’Archéologie de la Narbonnaise.

À lire la recension parue dans le numéro 220 du Monde de la Bible.

À la veille de célébrer son quarantième anniversaire, fin 2017, Le Monde de la Bible et les éditions Bayard ont souhaité mettre à l’honneur dans un bel ouvrage les « Grandes découvertes » de l’archéologie biblique, égrainées par notre collaboratrice Estelle Villeneuve au fil des numéros de notre revue depuis 2008. Une quarantaine d’articles, illustrés de précieux documents, raconte cette aventure qui, depuis la moitié du XIXe siècle fut à la fois religieuse, parfois politique, et scientifique.
Si sous chaque découverte archéologique il y a une aventure humaine, parfois hors du commun, que raconte avec délectation Estelle Villeneuve, sont aussi sous-jacents des enjeux scientifiques et idéologiques, ainsi que des révélations qui ont considérablement influé notre intelligence de la Bible. L’auteur, elle-même archéologue, est passionnée de cette histoire de l’archéologie biblique, née au milieu du XIXsiècle, qui a soulevé les pierres avec passion et frénésie en Palestine et au Proche-Orient au XXe siècle avant de se heurter aux exigences et à la rigueur d’une « nouvelle archéologie » qui, disposant de moyens techniques modernes, s’imposera peu à peu à partir des années 1970.
Au fil des fouilles racontées dans l’ouvrage, l’auteur pointe les enjeux des révélations suscitées et la succession des interprétations qu’elles ont données jusqu’au consensus qu’elles semblent avoir rencontré aujourd’hui.
Cette quarantaine de découvertes concerne tant la Bible hébraïque que le Nouveau Testament chrétien : la tablette du déluge, trouvée dans la bibliothèque d’Assurbanipal à Ninive, en 1851 ; les manuscrits de la mer Morte, sortis des grottes de Qumrân à partir de 1947 ; la stèle de Mesha, découverte en 1868, en Jordanie et qui accrédite l’existence du roi Moab, cité dans la Bible ; le code d’Hammourabi qui émerge des fouilles menées à Suse en Iran en 1901 et dont le texte ressemble étonnamment aux commandements bibliques ; la mise au jour de l’arc de l’Ecce Homo à Jérusalem en 1857 ; celle de la synagogue de Capharnaüm, en 1904 ; la carte de Jérusalem découverte sur une mosaïque à Madaba en Jordanie, vers 1896 ; la tombe de l’apôtre Pierre fouillée dans les cryptes de la basilique du Vatican en 1939 ; le codex du Sinaï, la plus ancienne copie intégrale du Nouveau Testament, révélé en 1859 ; les Évangiles gnostiques trouvés en 1945 dans le désert égyptien à Nag Hammadi…
Découvrir ainsi ces aventures humaines et scientifiques offre une lecture passionnante et enrichissante. Sa révélation suprême nous conduit avec évidence à reconsidérer la Bible comme un Livre plus théologique qu’historique, et c’est bien en cela que sa lecture demeure toujours actuelle.

Source : Article de Benoît de Sagazan pour le Monde de la Bible ; cliquer ici.

Sous les pierres, la Bible. Les grandes découvertes de l’archéologie, par Estelle Villeneuve, éd. Bayard, 300 p., 24,90 euros

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