Voici l’homélie de Mgr Pizzaballa, administrateur apostolique du Patriarcat latin de Jérusalem :
Très chers frères et sœurs,
Que le Seigneur vous donne Sa paix !
Nous voici donc au jour tant attendu. La Pâques du Seigneur est notre Pâques ! Nous sommes arrivés nous aussi aujourd’hui, comme Marie de Magdala, comme les apôtres, Jean et Pierre, au Sépulcre du Christ, pour nous prosterner devant le mystère de Sa résurrection et pour accueillir en nous le don extraordinaire de Sa vie.
Tout au long de la semaine, nous avons célébré de belles et anciennes liturgies qui nous ont permis de parcourir de nouveau physiquement l’expérience humaine de Jésus, en ces mêmes lieux. Et particulièrement en ce Lieu même où Il fut enseveli.
A présent, alors-même que ces belles liturgies touchent à leur fin, il reste encore à nous demander ce que nous en avons compris, et ce que nous gardons de tous ces gestes significatifs qui nous ont accompagnés tout au long de ces jours. Pour beaucoup d’entre nous ici présents, désormais habitués aux mêmes célébrations liturgiques qui reviennent chaque année, ce sont peut-être devenus des moments anodins. Pour beaucoup de pèlerins, au contraire, c’est une nouveauté émouvante, un précieux souvenir à rapporter chez-soi et à partager avec leurs familles et dans leurs cœurs. La joyeuse et éprouvante confusion de ces jours, au cours desquels toutes les communautés chrétiennes célèbrent au même moment et en ce même Lieu leur Pâques, conformément à leurs traditions respectives, crée une ambiance de fête exceptionnelle. En somme, tout nous parle de quelque chose de différent et de passionnant, de joyeux et d’unique. La fête de Pâques à Jérusalem est aussi cela, c’est sûr.
Mais aussi à Jérusalem, comme dans n’importe quelle autre partie du monde, le mystère par excellence, le cœur même de notre foi, frappe aujourd’hui à la porte de notre conscience : le mystère de la résurrection.
L’apôtre Paul nous le rappelle : « Si le Christ n’est pas ressuscité, vaine est notre foi » (1Cor 15,14). Aujourd’hui, Jésus nous pose aussi la même question qu’à Marthe, la même que nous avons entendue il y a quelques jours : « Je suis la résurrection et la vie… Crois-tu cela ? » (Jn 11,25-26).
Et nous, qu’avons-nous fait de ce mystère ? Comment la conscience que le Christ est ressuscité et vit en nous a changé de façon déterminante notre existence ? Nous proclamerons d’ici peu, autour de du Saint Edicule restauré, les évangiles de la résurrection. A quatre reprises, en quatre points différents, suivants les quatre points cardinaux, sera faite l’annonce de cet évènement extraordinaire au monde entier. Cette annonce qui d’ici, depuis ce lieu, depuis Jérusalem, s’est répandue partout dans le monde. Mais comment ce que nous annonçons peut-il être vécu en conscience ?
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La suite de cette homélie sur le site du Patriarcat latin de Jérusalem.
Et l’article de La Croix sur cette homélie est disponible ici.