Chers frères et sœurs,
Que le Seigneur vous donne la paix !
Cette année encore, pendant notre chemin de Carême, nous nous arrêtons un instant pour contempler Marie, la Mère de Jésus. Ces dernières semaines, en effet, nous avons rencontré Jésus qui après avoir reçu le baptême des mains de Jean le Baptiste se laisse tenter et surmonte les tentations du désert, puis nous sommes allés non loin d’ici, sur le mont Thabor, où nous l’avons contemplé transfiguré et présenté par Dieu le Père comme le fils bien-aimé. Bientôt, nous allons le voir sur un autre mont, le Calvaire, où l’enfant bien-aimé sera livré par amour pour nous.
Mais nous ne pouvons pas contempler le Fils, nous ne pouvons pas suivre les traces du Fils, sans rencontrer la Mère. Nous devons nous arrêter pour regarder la Mère, qui comme dans toutes les familles, nous montre le chemin pour rencontrer le Fils. C’est elle, Marie de Nazareth qui ici précisément à Nazareth nous a donné Jésus et ce sera elle, sur le Calvaire, qui sera là pour devenir aussi notre mère. Seules les mères, en réalité, savent comment se tenir à côté de la croix et seules les mères savent dire « oui » à la vie par un amour fécond.
Dans l’Evangile d’aujourd’hui Marie de Nazareth nous montre le chemin qui permet de connaître Jésus : savoir dire « oui » à la volonté de Dieu, et à ses projets, qui nous dépassent toujours.
Pour essayer d’entrer dans le mystère que nous célébrons aujourd’hui, celui de l’Annonciation du Seigneur, nous pouvons nous arrêter un instant et réfléchir à la façon dont habituellement nous vivons notre expérience de foi.
Nous voulons généralement prendre en main notre vie et essayons d’être de bons chrétiens et vivre selon la volonté du Seigneur. En tant que bons chrétiens, quand de petits et grands choix se présentent, d’abord nous prions, puis parfois nous allons chercher dans la Parole de Dieu, nous essayons de comprendre quelle est la volonté du Seigneur, nous demandons l’aide de quelque personne sage, nous décidons, et enfin nous nous efforçons d’être fidèle et cohérent avec notre foi. En somme, nous faisons beaucoup de choses, plus ou moins bonnes, puis nous demandons au Seigneur, en quelque sorte, de nous donner son consentement.
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