Une association fribourgeoise vient en aide aux habitants du « Champs des Bergers »

C’est à Beit Sahour, le « Champs des Bergers », que l’ange a annoncé aux bergers la naissance du Sauveur. Aujourd’hui, un couple de palestiniens de confession grecque-orthodoxe vient en aide à la population qui vit sur place, au travers de l’association qu’il a fondée à Fribourg en 1990.

C’est de cette ville palestinienne de 17’000 habitants, majoritairement chrétiens, que viennent les fondateurs de l’association “Aider Beit Sahour”, Naji et Jamileh Awad, qui vivent à Marly. Né en 1943 à Jérusalem, Naji Awad a vécu jusqu’en 1948 à Ramleh, avant que sa famille ne soit chassée lors de la prise de la ville par les Israéliens et ne se réfugie à Beit Sahour. Jamileh, née à Beit Sahour en 1949, viendra, après son mariage en 1973, rejoindre son mari, qui travaille comme infirmier à l’Hôpital cantonal de Fribourg depuis 1966. Elle travaillera alors comme infirmière assistante à l’Hôpital cantonal, puis aux soins à domicile.

Tout est parti du refus de payer des taxes à l’occupant

“Si auparavant on apportait un soutien à notre famille, confie ce couple de confession grecque-orthodoxe, tout a vraiment commencé avec la grève des impôts organisée par le Comité populaire de Beit Sahour au cours des années 1988 et 1989…”

Les habitants ne voulaient plus payer leurs impôts aux occupants israéliens, qui ne les investissaient pas pour les services à la population. Naji, s’étant rendu sur place, a été témoin des destructions et des razzias commises par les soldats israéliens. “J’ai rencontré une famille qui avait un commerce prospère. Les occupants ont vidé le magasin, ont tout pris, parce que ces commerçants refusaient de leur verser un impôt. Cela a créé une grande misère, et accéléré l’émigration des familles de Beit Sahour!” Cette lente hémorragie touche particulièrement les chrétiens de Terre Sainte, qui ne sont plus qu’une petite minorité. 

“Ils vous attendent!”

 A cette époque troublée, Naji rencontre pour la première fois le patriarche latin de Jérusalem Michel Sabbah, de passage en Suisse. Il parle également à Mgr Loutfi Laham, vicaire patriarcal grec-catholique melkite de Jérusalem, qu’il connaissait depuis longtemps. “Que pouvons-nous faire pour les habitants de Beit Sahour”, demande Naji, et les deux prélats, sans se concerter, répondent: “Ils vous attendent!”. C’est ainsi qu’est née l’association “Aider Beit Sahour”. Fondée à Fribourg en 1990, elle a pour objectifs d’aider sur les plans médical et financier les habitants de Beit-Sahour, d’informer ses adhérents de la situation en Palestine et de sensibiliser l’opinion publique.

L’association dispose depuis l’an dernier d’un correspondant sur place, le Dr. Majed Nassar, un médecin de Beit Sahour à la retraite. Elle essaye à son humble niveau d’apporter une aide aux habitants de la ville. Toute la région vit dans une sorte de ghetto entouré d’un haut mur garni de miradors et de mitrailleuses. Pour en sortir, on ne peut le franchir qu’aux points de passage gardés par les soldats… à la condition que l’on dispose d’un laissez-passer pas forcément facile à obtenir. “L’occupant a dressé des ‘listes noires’…”

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La suite de cet article est à retrouver sur le site cath.ch.

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