En la fête de la Présentation de Jésus au Temple, le frère Brice a été ordonné diacre en vue du sacerdoce par Mgr Marcuzzo, vicaire patriarcal pour Israël en l’abbaye bénédictine d’Abu Gosh. L’occasion pour Cécile Klos de relater pour le site du Patriarcat latin de Jérusalem une rencontre avec ce moine bénédictin au parcours spirituel original et qui témoigne de son abandon entre les mains de la Providence.
A l’occasion de cette nouvelle étape dans votre vie de religieux, de cette nouvelle façon de faire offrande de votre vie, nous serions heureux de vous connaître davantage. Pouvez-vous vous présenter Frère Brice ?
J’ai 56 ans. Comme beaucoup d’enfants de militaire, je suis né au gré d’une étape de mes parents, tout comme mes sœurs, à Agen. Après une formation scientifique, j’ai intégré la Marine Nationale, dans le cadre de laquelle j’ai eu la joie d’embarquer sur un navire de recherche océanologique, accomplissant ainsi un rêve de jeunesse longtemps bercé par les fabuleuses explorations du commandant Cousteau.
La vocation monastique ne s’est pas insérée naturellement dans mon cheminement : A mes parents qui me demandaient il y a quelques années « Mais qu’avons-nous fait pour que tu deviennes moine ? » je leur répondais « Vous n’avez rien fait, et c’est là votre plus grand mérite ! » Et de fait…
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Lorsque l’on entre dans une communauté religieuse pour servir le Christ en tant que moine, imagine-t-on que l’on va être appelé un jour à être prêtre ? Comment cela s’est-il passé pour vous ?
Ai-je songé un jour à devenir prêtre ? Jamais. Je me souviens même d’avoir renoncé à 19 ans à la vie missionnaire comme alternative à la vie monastique parce que j’associais alors la figure du missionnaire à celle du prêtre. Or à cette époque, le ministère sacerdotal, eh bien… « je ne le sentais pas ». Le chemin ne pouvait donc que me mener au monastère… Depuis, l’Esprit Saint a corrigé ma perception des choses puisqu’il m’a été donné de gouter un peu à la vie missionnaire, à Madagascar, il y 20 ans de cela !
L’appel au sacerdoce par mon abbé, voici quatre mois, fut donc une grande surprise.
Je n’ai pas eu à peser le pour et le contre de cet appel. Car au fur et à mesure que s’allongeait la liste des objections par laquelle j’avais naturellement commencé, je prenais toujours plus conscience du regard négatif sur moi même dans lequel je m’étais enfermé au long du temps. Je n’avais donc plus d’autre option que de m’évader de la prison que je m’était édifié, pas de réponse plus libre que de dire OUI. […]
L’intégralité de cette rencontre est disponible sur le site du Patriarcat latin de Jérusalem.