Les sites du Patriarcat latin de Jérusalem et de la Custodie de Terre Sainte relatent les célébrations de la nuit de Noël à Bethléem en reproduisant l’homélie de Mgr Pizzaballa et par la diffusion d’un reportage vidéo.
« Voyez, le Seigneur est à la porte ! » (Jac 5, 9).
Noël est l’entrée du Fils de Dieu dans le monde : le Christ entre dans le monde, Il vient parmi son peuple. Et face à Lui, tout est ouverture et fermeture de portes. Au lendemain du Jubilé de la Miséricorde, nous pouvons interpréter Noël en y voyant la porte que Dieu garde ouverte pour sortir vers l’homme et l’inviter à entrer en communion avec Lui.
A Noël, s’ouvre d’abord la Porte de Dieu, d’où vient le Fils, l’Emmanuel, Dieu-avec-nous. Les cieux s’ouvrent aussi : de la naissance jusqu’au baptême du Seigneur, il y a tout une ouverture des portes du ciel d’où les anges sortent et reviennent, pour annoncer et préparer la venue de l’Esprit. Mais surtout, s’ouvre le cœur divin et humain du Fils : « Aussi, en entrant dans le monde, le Christ dit : Tu n’as voulu ni sacrifice ni offrande, mais tu m’as formé un corps. Tu n’as pas agréé les holocaustes ni les sacrifices pour le péché ; alors, j’ai dit : Me voici, je suis venu, mon Dieu, pour faire ta volonté, ainsi qu’il est écrit de moi dans le Livre. » (Heb 10, 5-7). Le Christ ouvre grand les portes de sa vie jusqu’à dire : « Moi, je suis la porte. Si quelqu’un entre en passant par moi, il sera sauvé ; il pourra entrer ; il pourra sortir et trouver un pâturage. » (Jn 10,9). Il est en personne « la porte du Seigneur : qu’ils entrent, les justes ! » (Ps 118,20).
A la porte ouverte de Dieu correspondent les portes ouvertes des hommes et des femmes désireux de Le laisser entrer : le cœur de Marie et Joseph, avec un « oui » sans hésitation ; les portes de la maison d’Elisabeth et de Zacharie ; le chemin généreux des bergers et des mages, de Siméon et d’Anne …
Mais il y a aussi des portes qui se ferment « Il est venu chez lui, et les siens ne l’ont pas reçu » (Jn 1, 11). Sont fermés, le cœur d’Hérode, les maisons de ceux qui n’ont pas de place pour L’accueillir, la vie de ceux qui sont trop occupés à gérer leurs biens, à réaliser leurs projets à réaliser, à imposer leurs idées.
J’aime beaucoup cette image de la porte : elle évoque, rappelle, invite à prendre le risque de la liberté qui s’ouvre ou se ferme, rendant possible ou impossible la paix que nous attendons, la rencontre qui sauve.
[…]
La suite de cette homélie sur le site du Patriarcat latin de Jérusalem.