Un concert d’envergure mondiale a été donné le 5 décembre en l’église Saint-Etienne du Mont à Paris, à l’occasion du lancement du programme de recherches colossal mené depuis quelques années par plusieurs centaines de chercheurs au sein de l’Ecole Biblique et Archéologique Française de Jérusalem. La vidéo du concert est à retrouver sur le site du Figaro.
Ils sont trois cents chercheurs, à travailler depuis des années sur un chantier pharaonique: la mise en ligne du texte de la Bible dans ses différentes versions (hébraïque, grecque, latine, syriaque), avec l’histoire des multiples interprétations des Écritures, tant religieuses que culturelles. Parce qu’en plus des biblistes et des théologiens, ce sont les écrivains, les peintres, les sculpteurs, les compositeurs et les cinéastes qui ont puisé dans ce livre millénaire l’inspiration de leurs œuvres, le Père Olivier-Thomas Venard, a voulu donner un exemple concret, vivant, de la source qu’a constituée et que constitue encore la Bible pour les artistes.
Le jeune vice-directeur de l’École Biblique et archéologique de Jérusalem, qui coordonne le projet de la Bible en ses traditions, a fait appel à trois compositeurs contemporains d’envergure internationale, pour construire chacun une œuvre lyrique et instrumentale sur le Livre de Jérémie dans trois langues différentes. Pour le latin, Thierry Escaich, dans la lignée de Franck, Messiaen ou Dutilleux ; pour le grec, Michel Petrossian, imprégné de l’héritage musical des civilisations anciennes du Proche-Orient, dont il maîtrise les langues ; pour l’hébreu, Gad Barnéa, formé à Tel-Aviv et Paris (IRCAM) .Leurs œuvres seront interprétées par des artistes de classe internationale.
Le spectacle, mis en scène par Marie Montegani, fera intervenir deux comédiennes, une chorale d’enfants, le dernier chantre séphardi, qui feront de cette soirée musico-théâtrale, dans la splendide église de Saint-Étienne du Mont (l’une des rares qui possède encore à Paris un jubé, clôture de chœur typique de la Renaissance) un moment unique. Ce qu’on appelle un instant de grâce.
{…}
Suite de l’article et vidéo du concert à retrouver sur le site du Figaro.