XI° Assemblée générale du Conseil des églises du Proche-Orient, qui voit la participation des Chefs et des représentants de toutes les Eglises et communautés ecclésiales présentes dans la région. A la rencontre, qui voit comme Eglise hôte le Patriarcat grec orthodoxe de Jérusalem, prennent part notamment le Patriarche d’Antioche des Chaldéens, S.B. Louis Raphaël I Sako, le Patriarche émérite de Jérusalem des Latins, S.B. Fouad Twal, le Patriarche d’Antioche des syro catholiques, S.B. Ignace Youssif III Younan, le Patriarche d’Antioche des grec melkites, S.B. Grégoire III Laham, le Patriarche grec orthodoxe d’Antioche, Yohanna X, et le Patriarche copte orthodoxe, Tawadros II.
Les rencontres et colloques entre les Chef des églises et des communautés religieuses se concentreront sur la conditions des chrétiens de la région au cours de la phase historique en cours et prendront en examen également le besoin de favoriser le dialogue et la coexistence avec les communautés islamiques majoritaires ainsi que les initiatives de secours au profit des réfugiés et des victimes des guerre mises en place par les communautés ecclésiales. Seront également évaluées les initiatives à prendre afin de solliciter la Communauté internationale et les puissances mondiales et régionales pour favoriser la fin des conflits en Syrie et en Irak dans les plus brefs délais.
En accueillant cette rencontre ecclésiale de haut niveau, le Royaume hachémite de Jordanie revendique également son rôle de Gardien des Lieux Saints chrétiens, et atteste de nouveau de sa sollicitude à reconnaître la présence chrétienne en tant qu’élément autochtone indispensable et ne pouvant être éliminé de la mosaïque de peuples et de communautés religieuses coexistant au Proche-Orient. Le Dimanche 4 septembre, le Roi, Abdallah II, en recevant le Patriarche copte orthodoxe, Tawadros II, a tenu à réaffirmer le fait que la Jordanie représente un modèle de « coexistence harmonieuse » entre chrétiens et musulmans. Au cours de sa première journée en Jordanie, Tawadros II a inauguré à Madaba le monastère copte orthodoxe de Saint Antoine, dont la première pierre avait été posée par son prédécesseur, Shénouda III, en 2005, et s’est rendu en visite au Mont Nébo, d’où Moise eut la vision de la Terre promise destinée par Dieu au Peuple élu.
Le Conseil des églises du Proche-Orient, fondé en 1974 à Nicosie et ayant actuellement son siège à Beyrouth, a pour but de faciliter la convergence des communautés chrétiennes de la région sur des thème d’intérêt commun et de favoriser le dépassement des contrastes de matrice confessionnelle. La lutte qui implique les chrétiens du Proche-Orient, au cours de cette phase tragique de leur histoire, « n’est pas contre des forces humaines, n’est pas contre la chair et le sang mais contre les principats et les puissances, contre les seigneurs des ténèbres de ce temps, contre les bandes du mal en des lieux liés au ciel » : c’est en ces termes que le Patriarche grec orthodoxe de Jérusalem, Théophile III, a déterminé les contours eschatologiques du contexte des urgences et des drames vécus par les communautés chrétiennes dans la région bouleversée par des guerres et des fanatismes féroces.
Cette déclaration a été faite hier, 6 septembre, lors de l’ouverture à Amman de la XI° Assemblée générale du Conseil des églises du Proche-Orient, à laquelle participent 22 chefs et représentants officiels d’Eglises et communautés chrétiennes présentes sur zone. Le titre de la rencontre, tiré du Psaume 118 (« Rendez grâce au Seigneur car il est bon, car éternel est Son amour ! ») propose la vocation des chrétiens à être des instruments de miséricorde en cette partie du monde dévastée par des violences, des injustices, des conspirations et des luttes de pouvoir.
« Vue la situation actuelle et les difficiles conditions de la région – a ajouté Théophile III dans son discours d’ouverture – il est indispensable que notre attention se concentre sur la nécessité de réduire les souffrances humaines » et sur celle de « protéger la présence chrétienne. Celle-ci – a souligné le chef de l’Eglise orthodoxe de Jérusalem – est de notre responsabilité et nous ne pouvons ni ne devons attendre que d’autres s’en chargent à notre place ».
De nombreuses interventions des chefs et représentants d’églises – du Patriarche copte orthodoxe Tawadros II au Patriarche syro orthodoxe Ignace Ephrem II, en passant par le Catholicos arménien apostolique Aram I et par le Patriarche grec orthodoxe d’Antioche, Yohanna X – ont affronté les nombreuses situations d’urgence qui caractérisent les communautés chrétiennes proche orientales en ce moment. Nombreux sont ceux qui ont souligné la nécessité de trouver de nouveaux chemins efficaces pour vivre la communion entre baptisés et l’urgence d’alimenter la tradition de coexistence et de dialogue entre chrétiens et musulmans afin d’affronter ensemble la maladie des sectarismes fanatiques et de trouver les voies pour affirmer également au Proche-Orient les principes de citoyenneté et de pleine égalité entre les citoyens devant la loi.Sources : Fides cliquer ici.