De 2006 à 2016, Hanna, sa femme, sa fille et sa belle-mère ont été victimes de chantages, pression, et acharnements violents de la part des milices islamistes en Irak à cause de leur Foi. Maintenant en Jordanie, c’est avec beaucoup de difficultés qu’ils nous livrent leur témoignage.
« Mon mari est mort en 2006, assassiné par les milices islamistes, sous les yeux de sa fille. ». La couleur est annoncée par Suaad. Fadi est poussé du haut de son usine et vient rendre son dernier souffle aux pieds de sa fille, Fadya. Dans la journée son usine est réquisitionnée et son compte en banque est vidé. Traumatisée, Fadya pert l’enfant qu’elle portait et développe une paralysie partielle éphémère, qui se dissipera deux ans plus tard.
La famille fuit en Turquie et revient après quatre ans pour se réinstaller à Mossoul. « Nous pensions que nous aurions été oubliés, nous sommes donc revenus vivre auprès de ma fille et son mari. » C’était mal connaître les milices. un matin de septembre 2010, ils font irruption dans la maison de Suaad et demandent qu’elle leur livre ses deux fils. Elle ne dit rien et fut battue violemment pour son silence. « Dès qu’ils sont sortis, je me suis précipitée chez mon gendre, qui résidait à Bartala à 40km de Mossoul, je devais me mettre à l’abri. » Trois jours plus tard, Suaad reçoit un message d’un numero caché.
« Nous savons où tu es. Nous connaissons ta fille. Tu ne peux pas te cacher. »
Effrayé et certain que les voisins les ont dénoncés, Hanna envoi sa famille et sa belle mère au Kurdistan irakien, où sa fille de 3 ans sera en sécurité. Chef de chantier à Mossoul, Hanna n’a pas rejoint tout de suite sa famille. « Il nous fallait des économies pour toute une vie, je voulais travailler tant que je le pouvais encore. » Quatre jours après le départ de sa famille, c’est au tour de Hanna de recevoir un message de menaces.
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