Dans un entretien réalisé par la correspondante de La Croix en Terre Sainte, le Père Luc Pareydt, conseiller pour les affaires religieuses du Consulat Général de France à Jérusalem livre son analyse quant aux tensions actuelles entre le Vatican, les chrétiens de Terre Sainte et l’Etat d’Israël.
Comment décririez-vous les relations actuelles entre Israël et les Églises chrétiennes ?
Luc Pareydt : Elles ont rarement été aussi tendues depuis la création de l’État d’Israël, en 1948. Aujourd’hui, trois dossiers sont particulièrement brûlants : le mur en construction dans la vallée de Crémisan (il séparera 58 familles chrétiennes de leurs terres, NDLR), les écoles chrétiennes d’Israël en grève depuis la rentrée et les exactions continues contre les lieux de culte chrétiens par des extrémistes juifs, telle celle de l’église de Tabgha, le 18 juin.
Le 26 juin, le Vatican signait un accord avec l’« État de Palestine », portant sur les droits de l’Église dans les territoires palestiniens. La dégradation de la situation pour les chrétiens vous paraît-elle liée à cet accord ?
L. P. : Rien ne permet d’affirmer que les trois dossiers mentionnés sont des mesures de rétorsion de la part d’Israël. Dans le cas de Crémisan, néanmoins, la coïncidence des dates laisse perplexe : la Cour suprême israélienne recommandait un tracé alternatif dans son dernier jugement en avril, mais la construction qui a repris en août respectera-t-elle cette recommandation ?
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