Construction du mur à Cremisan ; une insulte à la paix

Article de TerraSanta.net

Alors même qu’un recours juridique est en cours, la construction du mur de séparation a débuté lundi 17 août à Beir Onah dans la vallée de Crémisan.

C’est la douche froide après la victoire d’avril et les espoirs mis dans le système judiciaire.

Depuis 8 ans qu’ils ont connaissance du projet militaire de faire passer la « barrière de sécurité » entre leurs habitations et leurs terres, les habitants de Crémisan se battent…. devant les tribunaux. Barrière de sécurité passe encore, mais sans spoliation injuste de leurs terres.

Jusqu’ici en effet, l’armée a prévu un tracé de construction qui prive 58 familles chrétiennes palestiniennes de leurs terres agricoles. Les terres, plantées d’oliviers, se retrouveront côté israélien, et leurs propriétaires – dont c’est l’unique ressource – n’y auront plus accès.

Le cas de Crémisan est semblable à des dizaines d’autres cas en Palestine. Partout où passe le mur, le plus souvent très à l’intérieur des limites de la « ligne verte » (la ligne de démarcation de l’armistice de 1949 entre Israël et ses voisins arabes), il spolie des Palestiniens de leurs terres.

Ce qui avait rendu Crémisan plus emblématique étaient que deux couvents catholiques étaient concernés par le projet de tracé, entrainant une mobilisation du monde chrétien.

Les deux couvents sont salésiens : celui des frères et sa fameuse entreprise vinicole serait resté en Israël, alors que le couvent des sœurs et leur école auraient été techniquement en Palestine, mais dans une zone militaire rendant son accès impossible aux élèves.

En avril dernier, la Haute Cour avait accepté l’appel des 58 familles chrétiennes de Beit Jala plaidant pour qu’un tracé fût trouvé qui ne les privât pas de leurs terres. Les constructions étaient stoppées par décision de justice. Mais début juillet, une nouvelle décision tombait à l’improviste : seuls les terres des couvents seraient épargnées mais pas celles des familles.

Mgr W. Shomali, évêque auxiliaire du Patriarcat latin de Jérusalem, avait alors réagi : « Le changement drastique par rapport à la décision précédente peut constituer une réaction face à la récente reconnaissance officielle de l’État de Palestine de la part du Saint-Siège. » Un accord a en effet été signé le 26 juin entre le Vatican et l’Etat de Palestine. Bien qu’il n’ait pu en avoir à ce jour copie, l’Etat hébreu le fustigeait apprenant que la question de Jérusalem ait pu y être évoquée.

A l’annonce de ce revirement, les familles interjetaient appel de nouveau. Mais malgré ce nouveau recours, les travaux ont commencé.

Impuissantes, les familles assistent au ballet des bulldozers qui arrachent leurs oliviers séculaires et lourds de fruits à deux mois de la récolte.

Dans un communiqué, le Patriarcat latin a fermement condamné cette opération israélienne « menée au mépris des droits des familles de la vallée; droits que ces mêmes familles ont courageusement tenté de défendre devant la Loi ces dix dernières années. Il s’associe à la tristesse et à la frustration de ces familles opprimées, et dénonce avec force l’injustice qui leur est faite. La construction du Mur de séparation, et la confiscation des terres qu’elle implique, sont une insulte à la paix. Nous demandons aux autorités israéliennes d’attendre la décision de justice déposée il y a quelques jours auprès de la Cour Suprême d’Israël par les familles de la Vallée, et d’arrêter les travaux entrepris. »...

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