La Tribune relatait fin juin le début de la construction du Terra Sancta Museum. Dans un article récent, le journal La Croix nous parle plus en détail de ce musée.
Un musée consacré aux racines du christianisme est en construction à Jérusalem.
Il abritera trois sections, archéologique, historique et multimédia, dans deux couvents franciscains de la Vieille Ville.
Des musées relatant l’histoire juive ou musulmane de Jérusalem, la « trois fois Sainte » en abrite plusieurs. Mais aucun n’est consacré à ses racines chrétiennes. Ou plutôt si, il y en a un, mais il est si peu fréquenté qu’on a tendance à l’oublier : « C’est le lieu secret de Jérusalem ! », ose même son directeur franciscain, F. Eugenio Alliata, qui préfère en rire.
Installé dans le couvent de la Flagellation, au début de la Via dolorosa, ce « Studium Biblicum Franciscanum Museum » regorge de vestiges de lieux saints et d’objets liturgiques. Tous appartiennent à la Custodie, autrement dit aux franciscains de Jérusalem. Gardiens des Lieux saints depuis huit siècles, ceux-ci ont accumulé un véritable trésor qui a fait l’objet d’une exposition à Versailles en 2013.
ORNEMENTS LITURGIQUES, TABLEAUX ET MANUSCRITS ENLUMINÉS
Le musée actuel, un peu « fourre-tout », va disparaître au profit de trois espaces plus modernes. Le couvent de la Flagellation abritera ainsi la section archéologique du nouveau Terra Sancta Museum. « Nous allons garder ici les vestiges retrouvés lors des fouilles menées par des franciscains en Terre sainte », explique Frère Eugenio, désignant les poteries et colonnes de pierre qui encombrent les vitrines. « La présentation sera certes plus soignée qu’aujourd’hui, mais cela restera un musée consacré à l’étude, donc pas très grand public. »
Les objets constituant le « trésor » de la Custodie, eux, quitteront la Flagellation pour Saint-Sauveur, couvent historique des franciscains. Son emplacement dans l’ouest de la Vieille Ville pourrait faire de cette deuxième section du musée, dite historique, un lieu de passage des visiteurs juifs. « Le monde israélien est friand de culture, avance F. Stéphane Milovitch, supérieur du couvent Saint-Sauveur. Ces visiteurs seront intéressés par les objets que nous ont offerts des souverains d’Europe depuis la fin des croisades : ils retrouveront ainsi leurs racines européennes. »
L’une des curiosités de ce trésor, c’est une pharmacie du XVIIe siècle dont les 249 vases italiens contenaient autant de potions et remèdes ; elle atteste du rôle social joué par les franciscains en Terre sainte. Le musée de Saint-Sauveur abritera aussi un grand nombre d’ornements liturgiques, de tableaux ou encore des manuscrits enluminés.
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Site du terra sancta museum