« Soyez des précurseurs du Second Avènement » : ses dernières recommandations, le catholicos-patriarche des arméniens-catholiques les a réservées à l’Ordre de Malte au Liban.

Il est mort en serviteur, le tablier ceint autour des reins. Le catholicos-patriarche des arméniens-catholiques, Nersès Bedros XIX, est décédé dans la nuit de mercredi à jeudi, victime d’une crise cardiaque. Quelques heures plus tôt, cet homme de Dieu qui a marqué l’histoire de son Église avait célébré une messe solennelle en l’église Saint-Élie, place Debbas, à l’intention de l’Ordre de Malte au Liban. Élu patriarche de sa communauté le 7 octobre 1999, Nersès Bedros XIX, né au Caire le 17 novembre 1940, aura gouverné son Église comme patriarche durant 16 ans. Des années durant lesquelles il s’était laissé conduire par l’Esprit Saint, attentif aux signes des temps.
Le patriarche Yazigi a rappelé hier, dans une note de condoléances, l’une des particularités de son patriarcat : « L’ouverture aux autres ». De fait, comme l’attestent ses proches, le patriarche Nersès Bedros a suivi avec beaucoup d’attention, et d’inquiétude, ces dernières années, l’évolution de la situation au Moyen-Orient, et réfléchi au rôle que les chrétiens pouvaient y être appelés à jouer. L’importance cruciale de l’œcuménisme, en ces temps troublés, ne lui échappait pas.
La place des laïcs
Tout au long de ses années patriarcales, Nersès Bedros XIX n’a pas cessé non plus de réfléchir à la place des laïcs dans l’Église et à manifester son intérêt pour les mouvements ecclésiaux nés dans le sillage du concile Vatican II, notamment pour le renouveau charismatique. Inutile de dire que l’Arménie le hantait jour et nuit, qu’il a fortement encouragé les écoles catholiques et les médias chrétiens, s’employant en outre à faire aboutir, à Rome, la cause du bienheureux évêque Ignace Maloyan, martyr du génocide de 1915, ainsi que celle de saint Grégoire de Nareg, proclamé Docteur de l’Église universelle.
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