« Il les emmena jusque vers Béthanie et, levant les mains, il les bénit. Or, comme il les bénissait, il se sépara d’eux, et il était emporté au ciel. Pour eux, s’étant prosternés devant lui, ils retournèrent à Jérusalem en grande joie, et ils étaient continuellement dans le Temple à bénir Dieu. »
Luc 24,50-53
L’été qui approche est surement une source de joie pour beaucoup d’entre nous. C’est un moment privilégié pour retrouver sa famille et ses amis, d’admirer la beauté de la Création et de donner du temps pour approfondir sa vie spirituelle.
L’équipe de la Tribune se réjouit de venir passer quelques semaines avec ses frères, à proximité, même si tous ne peuvent y accéder, de la source de la Joie, de la Paix, et de l’Amour. Nous serons volontaires pour aider le réseau Barnabé lors d’un camp d’été francophone destiné aux enfants en vacances de la paroisse de Ramallah. Ce sera pour eux, nous l’espérons, l’occasion de vivre des activités dans la joie et l’insouciance de la période estivale.
En remontant au ciel, le Christ nous a laissé le don promis de la joie chrétienne. Ce n’est ni la nostalgie de son départ, ni une allégresse passagère. C’est, comme nous l’enseigne le Pape François, une onction de l’Esprit qui nous remplit de l’intérieur, dans la certitude que Jésus est avec nous et avec le Père.
Comme une musique sacrée très douce, très profonde, qui entre dans le cœur de l’homme et le change pour toujours. Comme le feu du buisson ardent qui nous permet de rayonner de la joie éternelle de la Résurrection sans nous consumer.
La joie est pour le chrétien l’engrais qui permet l’éclosion d’une vie d’amour féconde en fruits spirituels. Elle est pour lui source inépuisable de liberté dans la tourmente et les épreuves. Mais cette joie peut se laisser éteindre par le péché. C’est pourquoi saint Paul nous dit : « Réjouissez-vous toujours dans le Seigneur ; je le dirai de nouveau, réjouissez-vous » (Philippiens 4,4). Toujours, en toute circonstance.
Cette joie rayonnante, nous avons le devoir de la transmettre, tel un trésor destiné à toute l’humanité. Commençons par un simple sourire car nous ne sommes ni trop pauvre pour le donner, ni trop riche pour le recevoir. Un instant si simple qui peut devenir don pour l’éternité ! Une simple graine qui sera source d’espoir ou de courage, une lumière dans l’obscurité du pêcheur, artisane de la conversion des cœurs.
Personne ne peut nous empêcher de le donner. Personne ne nous le volera, même si toute source de plaisir nous a été enlevée. Quel plus beau témoignage pouvons-nous donner à notre prochain, et peut-être à notre ennemi ?
La joie chrétienne permet donc à l’amour du Christ de se répandre. Nous avons entre nos mains un si bel outil pour changer nos cœurs et, si Dieu le permet, celui de nos frères. Et nous pourrons alors, comme le Pape François l’a fait l’été dernier au mur des Lamentations, demander le don de la Paix.
La Tribune de Terre Sainte