Le quotidien La Croix ouvre ses pages, chaque semaine, à un chrétien d’Orient, afin qu’il témoigne de sa situation. Cette semaine, partons à la rencontre de Nizar Halloun, Palestinien israélien de Jérusalem.
« Je vous écris cette lettre de Jérusalem une ville où je suis né, que j’ai laissée puis retrouvée, et que je ne quitterai pour rien au monde.
La tension, que les visiteurs ne ressentent pas, est parfois étouffante. Mon pays ne laisse personne indifférent. Je l’appelle rarement « Terre sainte », comme elle est souvent désignée par ceux qui n’y ont jamais vécu.
« Enfant, j’allais en Cisjordanie à vélo »
Nous avons vécu des temps sanglants que beaucoup ont subi « sur la peau », comme il est coutume de dire ici, en perdant des proches ou en se refermant sur eux-mêmes. Le mur qui sépare Jérusalem et ses villes sœurs de Cisjordanie en est l’expression. Étant enfant, j’allais en Cisjordanie à vélo. Aujourd’hui, ses entrées sont bétonnées, balisées par des armes.
Quand j’étais au collège, lors de la deuxième « intifada », nous croisions les tanks et les hélicoptères. Les années se sont suivies, les journées étaient rythmées par les bombardements de l’armée israélienne et les attaques à la bombe de groupes armés palestiniens. Et les soirées par des échanges de tirs entre colonies et camps de réfugiés. Nous écoutions les commentaires tantôt en arabe, tantôt en hébreu.
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