
Jérusalem « se souvient et n’oublie pas » l’Arménie
JERUSALEM – Commencée le 18 avril, la triste célébration du centenaire du génocide arménien, qui a coûté la vie à un million et demi d’Arméniens, a pris fin le 24 avril 2015 par une série d’événements, en Arménie d’abord, mais aussi dans la diaspora. Jérusalem, où le nombre d’Arméniens est élévé, a vécu à l’heure des commémorations, jusqu’au Saint Sépulcre où un office a été célébré.
Dans la Vieille Ville de Jérusalem, les cloches de nombreuses églises ont sonné le glas, des affiches placardées sur les murs rappellent quelques détails chronologiques du premier génocide du XXe siècle, la fleur symbole de la commémoration est affichée sans retenue.
Cette fleur aux cinq pétales – rappel que les Arméniens ont trouvé refuge sur les cinq continents – est marquée du slogan « se souvenir, ne pas oublier », un défi pour un pays marqué au fer rouge par ce massacre et qui souffre encore du déni de la Turquie qui refuse d’employer le terme de « génocide ».
Pour se souvenir, l’Eglise apostolique arménienne n’a pas lésiné sur les moyens. Alors qu’aucune canonisation n’a été célébrée depuis le XIVe siècle, le patriarche Karékine II, à la tête de l’Eglise arménienne, a canonisé le 23 avril les « fils et filles qui ont accepté le martyre des saints “pour la foi et pour la patrie“ ». Le 24 avril est déclaré jour de souvenir pour les « Saints Martyrs du Génocide ».
Dans une encyclique datée du 28 décembre 2014, le chef de l’Eglise arménienne exhortait ainsi ses fidèles : « Transformons le souvenir de nos martyrs en énergie et force dans notre vie spirituelle et nationale, et devant Dieu et tous les peuples, éclairant le chemin par notre juste cours pour guider notre chemin vers la réalisation de la justice et de nos aspirations sacrées ».
La suite sur le site du Patriarcat latin de Jérusalem