note de lecture sur La Vocation de la Terre sainte. Un juif, un chrétien et un musulman s’interroge, par David Meyer, Michel Remaud et Tareq Oubrou, Lessius, 2014.
Et si les religions, si souvent perçues comme une dimension essentielle du conflit israélo-palestinien, s’avéraient de formidable pourvoyeuses éthiques susceptibles de mener cette région vers la paix qui lui fait tant défaut ?
Tel est le pari ambitieux relevé par un rabbin, un imam et un prêtre, tous trois d’expression française, dans cet ouvrage qui se propose de jeter les lumières d’une pensée théologique sur les enjeux du temps présent en explorant le rapport à la terre et au pouvoir qu’entretiennent les trois religions monothéistes.
David Meyer explore la manière dont se constitue la sainteté de la terre selon la tradition talmudique : ce n’est pas la terre qui est sainte, mais les actes qu’elle accueille qui la sanctifient. Le rapport des juifs à la terre sainte se présente comme une éthique de la séparation, l’homme devant apprendre à habiter sans s’approprier.
Le prêtre Michel Remaud, bibliste vivant à Jérusalem, invite les chrétiens à retrouver le sens de l’intime fraternité biblique qui les relie au peuple juif et à la promesse, nullement caduque, du retour sur la terre d’Israël tout en résistant à la tentation de prendre parti.
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