Tribune Décembre 2014 : Qu’est-ce que la Terre Sainte ?

« Qu’ils sont beaux sur toutes les montagnes, les pieds de celui qui marche sur le monde, qui annonce la paix, la joie, la délivrance, et qui te dit que Dieu règne » (Isaïe, 52,7)

0811_Mur_inside

 

Qu’est-ce que la Terre Sainte ?

La réponse occidentale immédiate à cette question se limite souvent à une vague référence au conflit israélo palestinien et au constat du contexte géopolitique difficile du Moyen Orient. Cette réponse n’est pas fausse ; mais elle est partielle. Elle provient de nos flux habituels d’information : médias, hommes politiques, réseaux d’amis ou paroissiaux. Nous sommes capables de dire cela comme nous pouvons affirmer, à la lecture seule d’un classement annuel, que le meilleur vin français est issu de tel cru et de tel cépage. Mais lorsqu’on se penche un peu mieux sur le sujet, on se rend compte qu’il ne s’agit peut-être pas de ce vin. Pourquoi ? Car en approfondissant la question, nous prenons connaissance d’une multitude d’informations secondaires. Nous apparait alors quelque chose que nous ne pouvions pas voir. Notre réponse immédiate est souvent superficielle et la multiplication de données nous permet de voir plus, de voir mieux, de voir différemment. Plus de données nous permet de porter un regard nouveau sur le sujet et d’affirmer que le meilleur vin français n’est pas celui auquel nous pensions ! De la même manière, la réponse à la question posée précédemment est : la Terre Sainte ne se limite certainement pas à un conflit. Cette approche plus fine passe par la prise en compte d’une somme d’informations appartenant à un stock de données bien connu : le Big Data. Cet outil jouera un rôle primordial dans la société de demain en trouvant des applications dans des domaines variés. Il peut dès à présent avoir une application concrète, pour nous qui cherchons à mieux comprendre la Terre Sainte. Il nous permet en effet d’approfondir notre connaissance de notre religion en son lieu d’origine, la Terre où le Christ est né et a marché.

En évoquant l’actualité du mois dernier en Terre Sainte, nous nous souvenons immédiatement d’informations primaires, comme la reconnaissance de l’Etat palestinien par l’assemblée nationale française. C’est en portant un regard plus attentif que nous allons plus loin. Malgré le soutien de pays occidentaux, la Terre Sainte est agitée et le monde chrétien du Moyen Orient se trouve confronté à une nouvelle offensive islamique. Face à cela, Mgr Shomali nous dit à Versailles de prendre l’exemple de Saint Louis comme un « encouragement à venir à Jérusalem et en Terre Sainte. Pour pérégriner, mais aussi pour témoigner d’une présence chrétienne qui nécessite encore de protéger les lieux saints face à ceux qui pourraient vouloir les supprimer.» Lieux saints, sur lesquels, les célébrations de Noël se préparent, comme à Bethléem où a lieu, chaque année, la cérémonie d’illumination de l’arbre, signe de paix et symbole de notre foi. Saint Louis, homme de croisades, s’il avait vécu aujourd’hui, aurait été « un champion du dialogue interreligieux », à l’image du Pape et du Patriarche œcuménique Bartholomée qui, par leur rencontre en Turquie, rappellent que le présent et le futur réclament l’unité des Eglises.

La mise en lumière de ces informations ne représente qu’une infime partie de l’actualité du mois en Terre Sainte. Littéralement, le Big Data désigne cet ensemble de données devenant si volumineux qu’il en met à l’épreuve les infrastructures de stockage classiques. Abolissons les remparts à la diffusion de l’information. En d’autres termes, ne laissons pas les données de Terre Sainte emmurées. En ces temps où nous en sommes inondés, les données sont passées d’un stock à un flux continu, de statiques elles deviennent fluides et dynamiques et peuvent être partagées à la vitesse de la lumière. Dans son discours prononcé place Saint-Pierre, en la date d’anniversaire de la chute du mur de Berlin, le Pape François nous appelle à être acteurs : « Nous avons besoin de ponts, pas de murs ». A l’heure de l’évolution des moyens de communication, ne cultivons pas les murs et devenons ceux qui répandent le réel.

Faisons de la Terre Sainte notre Big Data, soyons des constructeurs de ponts et devenons des « passeur d’informations, passeur de vérités, surtout, il s’agit de servir l’objectivité du fait qui parle de lui-même. Tout est contenu dans le réel, il faut partir de lui, mieux, rester sur lui. » (Michel-Marie Zanotti-Sorkine, Le Passeur de Dieu). Comme les Chrétiens de Terre Sainte, nous sommes appelés à la vérité.

Victoire

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s