Quelle répercussion pour les communautés locales suite à l’annulation française ?

Le pèlerinage national étudiant Terre Sainte 2014, prévu du 23 juillet au 3 août, est annulé.
Terre Sainte 2014 : comment laisser les Chrétiens de Terre Sainte porter leur Croix
Décision difficile à prendre pour Terre Sainte 2014 qui au regard occidental ne pouvait qu’annuler ce beau pèlerinage.
Quel message ces jeunes pouvaient-ils donner en venant malgré les incidents ?
Le même que le pape François : Espérance, Paix et Fraternité.
Depuis la France les messages véhiculés par les médias font peur, mais demandez donc aux communautés locales quelle est la véritable situation ! La vie ici est rythmée par un conflit qui ne trouve pas d’issue depuis déjà trop longtemps ; dans le cadre de la récente campagne militaire sur Gaza, le climat est plus tendu, en effet. Mais avant de céder aux sirènes alarmistes occidentales, pèlerins, regardez vraiment ce qui se passe ici !
Les communautés chrétiennes locales vivent et n’ont pas cessé leurs activités car bien informées des dangers et de leur localisation. Les villes comme Bethléem, Jérusalem, Ramallah ou Nazareth reçoivent visiteurs et pèlerins sans encombre et sont prêtes à  accueillir.
Quelques groupes sont d’ailleurs déjà arrivés en Terre Sainte au cours des quinze derniers jours et se rendent bien compte qu’un pèlerinage dans ce contexte est la meilleure chose qu’ils pouvaient faire : c’est maintenant qu’il faut tenir !  Les groupes peuvent se fier aux partenaires locaux et institutions chrétiennes qui font preuve de vigilance et de souplesse pour adapter leur programme et leur comportement.
Saluons l’excellent travail du Réseau Barnabé qui, présent ici malgré la situation, continue d’exercer son oeuvre. Leur groupe, venu de France a reçu un accueil très chaleureux et convivial. En juillet et août 2014, plusieurs camps d’été animés en français par des jeunes volontaires sont planifiés dans neufs écoles, à Bethléem et Beit Jala, Ramallah, Aboud, Bir Zeit, Taybeh … Depuis le 9 juillet, un groupe est ainsi présent dans une école à Beit Jala et un autre à Ramallah.
« En arrivant à l’école, nous avons pu voir un panneau sur lequel est écrit « Bienvenus dans notre école », deux mains qui se tiennent sont dessinées, et dans une bulle on peut lire « Ce que l’on veut, c’est pouvoir encore s’aimer. » Le ton est donné ! Et dès l’arrivée des enfants, cette soif de rencontre est frappante. Les plus jeunes nous font de grands sourires, espérant en recevoir en retour, les plus âgés cherchent à retenir nos prénoms. Une première journée qui augure du meilleur pour la suite ! (Benoit et Myriam). » Publié le 10 juillet.
La vérité et l’action sont inhérentes à la démarche du Christ  ! Et celui-ci a tenu sa parole jusqu’au bout !
La Croix est une exigence, terrible mais qui signifie une parole définitive pour celles et ceux qui lui donnent leur vie, ici et partout dans le monde. C’est le chemin des Chrétiens de Terre Sainte, et particulièrement des communautés et institutions. Chemin au nom de la Croix, chemin au nom de la vérité, ne rien lâcher sur la justice, ne rien lâcher sur la résistance convaincue et pacifique à toute oppression, qu’elle que soit sa provenance.
Les jeunes ne peuvent être réceptifs à ce qui se passe ici par la lorgnette de l’Occident. Mettant leurs pas dans celui des pierres vivantes de Terre Sainte, ces jeunes français auraient pu se forger leur propre idée de la  situation. Ils auraient pu partager  le « chemin de la croix » qui est celui de la vie et de l’espoir. En ajournant le pèlerinage, la présence chrétienne en Terre Sainte continue à conserver seule les Lieux Saints, sans avoir le temps de pleurer sur son sort. Les Chrétiens de Terre Sainte, une fois de plus livrés à eux mêmes.
La solidarité avec l’Église de la Terre sainte consiste à être présent parmi ses fidèles afin de les encourager. Bien que cela demeure essentiel, envoyer de l’argent et prier ne suffit pas à la minorité chrétienne de ce pays, qui vit au milieu, de pressions et de difficultés. Les conséquences sont graves car l’économie du pays et de ces Chrétiens repose en grande partie sur les pèlerinages. Réservations de messes, offrandes, hôtelleries religieuses, communautés paroissiales, communautés religieuses, abbayes et basiliques, cars, guides, repas, souvenirs … Ici, les Chrétiens s’étaient organisés pour vous recevoir dans les meilleures conditions.
L’annulation des pèlerinages ne fait qu’amplifier la psychose, à qui cela profite t-il donc ?

Depuis Jérusalem,

Charles-Edouard pour la Tribune de Terre Sainte.

Sources :

Réseau Barnabé

Homélie du 14 juillet du Père Luc Pareydt Conseiller pour les affaires religieuses pour le Consulat Général de France à Jérusalem.

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